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LES JEUX PAN-ARMENIENS

Les Jeux PAN-ARMENIENS |  1er Jeux | 2mes Jeux

La carrière de Jacques Hairabédian

Introduction de Jacques Hairabédian

LES RELATIONS SPORTIVES DE L'ARMENIE AVEC LA DIASPORA DE FRANCE


En premier lieu la boxe.

Membre du Comité Directeur de la F.F.B.(Fédération Française de Boxe) pendant plus de 25 ans au titre de sportif de haut niveau, j’ai toujours eu à cœur d’inviter en France l’équipe nationale d’Arménie, encouragé en cela par le Président de notre Fédération.

Malheureusement, nous nous heurtions constamment au veto de Moscou. Il a fallu la Perestroïka pour qu’enfin ce rêve se réalise.

Et c’est ainsi que, chargé de mission de la F.F.B., j’ai vécu deux semaines avec cette équipe composée de 10 boxeurs et 6 dirigeants, dont les entraîneurs, arbitres et chef de la délégation, qui était Monsieur Roupen Agopyan, Ministre des Sports.

Leur venue était motivée par les « Internationaux de France » qui se déroulaient à Saint-Nazaire du 1er au 7 avril 1990. 19 nations y étaient engagées.

C’était la première fois dans l’histoire de l’Arménie qu’une équipe sportive, toutes disciplines confondues, se rendait à l’Etranger sous les couleurs arméniennes et avec son drapeau.

2 médailles d’Or, 1 d’Argent et 2 de bronze permirent à l’Arménie de prendre la 3ème place sur 19 pays.

Et quelle émotion de voir le drapeau arménien hissé au mât principal pendant que retentissait l’hymne national arménien !

Et cela à deux reprises pour les 2 médailles d’Or !

Invitée de nouveau l’année suivante pour les mêmes « Internationaux de France » mais cette fois-ci à Boulogne-sur-Mer (avril 1991), l’équipe nationale arménienne, une fois encore, est montée sur la 3ème marche du podium, remportant 1 médaille d’Or, 2 d’Argent, et 2 de Bronze. Et cela parmi 23 nations engagées, dont les Cubains. L’un de nos boxeurs a même surclassé un Cubain à la surprise générale (les Cubains étant considérés comme …intouchables, tellement est forte leur équipe).

C’est vous dire la qualité de la boxe en Arménie à cette époque. Aujourd’hui hélas, faut de moyens, par suite des difficultés que traverse l’Arménie, les prestations internationales de nos équipes sont en nette régression et beaucoup quittent le pays pour passer professionnel. Ce qui est très dommageable.

FOOTBALL :

Le 31 mars 1999, l’Arménie rencontrait l’équipe de France, alors Championne du Monde, au Stade de France à Saint-Denis. Contacté par quelques jeunes, je me suis investi personnellement pour qu’il y ait une « levée en masse » des originaires arméniens, tous ensemble ce jour-là, avec nos deux couleurs( Française et Arménienne). Nous avons commandé 10 000 petits drapeaux avec ces couleurs, chacune sur une face, et un maillot géant, toujours avec ces 2 couleurs.

Grâce à ma position dans le sport, j’ai réussi à convaincre les responsables de la F.F. de Football pour la billetterie de nous réserver une partie du Stade de France pour que nous soyons tous ensemble et puissions déployer notre maillot géant. La veille de la rencontre, nous étions sur place avec notre maillot pour un essai de déploiement. Pari réussi avec plus de 10 000 supporters arméniens au Stade de France ce 31 mars 1999.

JEUX PAN-ARMENIENS :

C’est en 1990, à Saint-Nazaire, lors des Internationaux de Boxe, que le Ministre des Sports, Roupen Agopyan, m’a fait part de l’intention des instances gouvernementales d’organiser régulièrement des Jeux NAVASSARTIAN .

Et c’est seulement en 1997 que ce projet a pris corps avec la création d’un organisme composé de représentants d’Arménie, du Karabagh (Artsakh, en arménien) et de la Diaspora.

Organisme dénommé : C.M.J.P.A. Comité Mondial des Jeux Pan-Arméniens).

Président d’Honneur du H.M.N. (HOMENMEN. Ne pas confondre avec HOMENETMEN)
Pour divers services rendus, j’ai été coopté à mon insu, membre du CMJPA représentant le HMM.

Et si j’ai accepté, c’est parce qu’il s’agissait de sport avec l’Arménie.

Plusieurs sessions ont eu lieu à Erevan (et une fois à Paris en mai 2000).

Les 1er Jeux pan-arméniens se sont déroulés en 1999 du 28 août au 5 septembre, à Erevan, bien sûr.

Au programme : Football (uniquement hommes) Basket-ball, Volley-ball, Tennis, Ping-pong,
Athlétisme et Jeux d’Echecs. Toutes ces disciplines ouvertes aussi aux femmes.
Seules trois villes de France sont participé à ces 1er Jeux :
Paris, Marseille et Nice.
 

Chaque ville, bien entendu, ratissant dans leur région respective.

Au total, pour la France, dirigeants compris, nous étions 70 participants environ.

Pas de brillants résultats, mais quelle joie pour tous de faire connaissance avec le pays de nos ancêtres… !

Côté français :

Pour les 2ème Jeux Pan-Arméniens, toujours à Erevan, du 18 au 26 août 2001, nous étions pratiquement le double en nombre, avec les participants sportifs et les dirigeants. Et, bien qu’il y ait eu en plus la natation et quelques disciplines d’athlétisme, nos résultats ont été les mêmes. Aucune médaille de victoire, sauf celle du Fair Play, remportée par l’équipe féminine du Basket-ball de Nice.

Les 3ème Jeux auront lieu à Erevan, du 16 au 24 août 2003, sauf changement.

Nous devrions avoir encore plus de participants que les années précédentes. Ensuite ces jeux seront organisés tous les 4 ans, comme pour les Jeux Olympiques Mondiaux.

Afin d’éviter des problèmes avec le Comité Olympiques International, nous avons ajouté un anneau (orange pour l’Arménie) - 6 – au lieu de 5. Et par la suite, au lieu de présenter des anneaux ronds, nous leur avons donné une forme octogonale.

Jacques Hairabédian, le 17 janvier 2003

1ers JEUX PAN-ARMENIENS - A EREVAN - 28 août au 5 septembre 1999

En 1990, Monsieur Roupen Hagopian, Président du Comité des Sports d’Arménie, nous faisait part d’un projet qui était lors à l’étude : organiser régulièrement en Arménie des rencontres sportives avec la participation des originaires arméniens du monde entier.

Ce projet ambitieux fut malheureusement retardé par les événements tels que le blocus azéro-turc et la guerre du Karabagh, sans parler des difficultés survenues après le tremblement de terre et les restructurations prioritaires, suite à l’indépendance de l’Arménie.

En 1996, Monsieur Achot Mélik-Shahnazarian, Ambassadeur de la République d’Arménie auprès de l’UNESCO, reprenait le flambeau et, avec l’appui des pouvoirs publics, organisait à Erévan une première réunion avec les représentants des principales associations culturelles et sportives de la diaspora arménienne telles que le HOMENETMEN, le HOMENMEN et l’UGAB.

Et c’est ainsi qu’est né, sous la présidence de Monsieur Mélik-Shahnazarian, le CMJPA (Comité Mondial des Jeux Pan-Arméniens), dont le siège est à Erevan. Comité composé de 27 membres dont 1/3 d’Arménie et 2/3 de la diaspora, majoritairement issus des organismes cités plus haut mais avec également quelques individualités sportives de renom.

Avec les encouragements de Monsieur Antonio Samaranch, Président du Comité International Olympique, l’utilisation du logo des J.O. (5 anneaux entrecroisés) e été exceptionnellement autorisée pour une première confrontation sportive sous réserve d’y ajouter un 6ème anneau (orange, en l’occurrence) sur le dessus du logo.

Par ailleurs, le Karabagh pouvant poser un problème, il fut décidé d’organiser les premiers Jeux Pan-Arméniens avec la candidature des villes de résidence des participants et non des pays.

Et c’est ainsi que Stépanakert, la capitale du Karabagh, put s’engager dans ces Jeux. (Le Karabagh n’étant pas reconnu comme pays indépendant).

C’est donc du 28 août au 5 septembre 1999 qu’eurent lieu en Arménie les premiers Jeux Pan-Arméniens de l’Histoire.

La cérémonie d’ouverture au stade Hrazdan, en présence de Monsieur Robert Kotcharian, Président de la République et de tous les membres du Gouvernement fut magnifique et surtout inattendue de la part d’un pays comme l’Arménie.

Cette cérémonie avait commencé par le défilé des athlètes derrière le drapeau de leur ville de résidence (pour nous : Paris, Marseille et Nice).

La flamme « olympique » amenée depuis le temple de Garni avait été portée par des centaines de jeunes qui se relayaient tout le long du parcours. Dernier relayeur : Albert Azarian ex-champion olympique de gymnastique.

Les compétitions commencèrent le lendemain dans différents sites : Erevan, bien sûr, mais aussi Ardashat, Achtarak, Gumri, etc…pour toutes les disciplines de ces Jeux, i.e.

Sports d’équipe : football, basket-ball et volley-ball.

Sports individuels : athlétisme, tennis et tennis de table (avec la participation des femmes pour toutes les disciplines sportives autres que le football).

Il est certain que dans cette première confrontation ce sont surtout les villes d’Arménie qui s’approprièrent la part du lion sur les 111 médailles qui furent attribuées, étant donné leurs structures d’organisation à l’échelon national.

La grande majorité des participants de la diaspora se rendait pour la première fois en Arménie et, à l’émotion de la découverte de la terre de leurs ancêtres, s’ajoutait l’immense plaisir d’aller à la rencontre de leurs compatriotes d’origine, venus d’horizons divers.

Et si les victoires dans les confrontations sportives n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances, beaucoup se consolèrent en pensant à la fameuse déclaration du rénovateur des J.O. modernes, le Baron Pierre de Coubertin :

« L’important n’est pas de gagner, mais de participer !

La cérémonie de clôture des Jeux Pan-Arméniens eut lieu dans le complexe sportif d’Hamalir, sur les hauteurs d’Erevan, dans une salle pleine à craquer.

Et alors que les discours et les apparitions artistiques s’éternisaient, l’on assista à un événement extraordinaire : les jeunes sportifs venus des quatre coins de la terre débordèrent le service d’ordre et envahirent l’arène centrale, dans une ambiance indescriptible de chaleur humaine lorsqu’un chanteur non-voyant venu de Buenos-Aires prit le micro pour un tour de chants folkloriques arméniens. Tout le monde dansait.

C’était une explosion de joie et une fête qui se terminait en apothéose. Une très grande fête !

Après le succès de ces Jeux Pan-Arméniens, qui a dépassé largement les prévisions les plus optimistes, il nous faut dès maintenant préparer ceux de 2001. Toujours en Arménie.

Et déjà, d’après les échos qui nous parviennent, il semblerait que le double des participants se porterait candidat.

Voilà qui est de bon augure pour les futurs Jeux P.- A. qui s’intercaleront ensuite entre les Jeux Olympiques classiques.

Jacques Hairabédian
Membre du C.M.J.P.A.

P.S. Derniers chiffres annoncés : 1200 participants pour 23 villes différentes en été 99

Conclusion des Nouvelles d’Arménie Magazine de Septembre 99 :

Le grand vainqueur de ces premiers jeux pan-arméniens n’est autre que l’Arménie elle même qui a fait montre d’un remarquable sens de l’organisation. Cinq jours durant, des milliers d’Arméniens venus de toute la diaspora et d’Arménie ont fait de cette rencontre sportive un moment de fête exceptionnel.

 

Les 2me JEUX PAN ARMENIENS - Erevan - 18 au 26 août 2001

PARTICIPATION DE 29 PAYS POUR 86 VILLES

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1000 à 2000 sportifs et sportives de la diaspora comprenant aussi les dirigeants

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600 d’Arménie et de l’Artsakh réunis

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300 arbitres

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150 journalistes

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auxquels il y a lieu d’ajouter
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une centaine de personnalités du Gouvernement et autres officiels

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et 450 à 500 personnes de la diaspora venues encourager leurs équipes.

Pour les médailles, ce sont naturellement les « Yérévantsis » qui se sont taillé la part du lion ; ce qui n’est pas une surprise.33 médailles d’Or, et on ne compte pas celles d’Argent et de Bronze.
 

IL Y A EU 136 MEDAILLES D’OR
ET AUTANT POUR L’ARGENT ET LE BRONZE

 

Une petite consolation pour les « Français » :

Partout où nous nous sommes trouvés, il y avait un engouement particulier de la part des Arméniens d’Arménie, en raison de la reconnaissance du Génocide par la France. Tout le monde voulait nous embrasser et nous inviter chez eux .

Des moments très émouvants et inoubliables aussi.