ENTRETIEN DU 27 JANVIER 2011 .AVEC LA PRESSE DU MINISTRE DES FINANCES ET VICE PREMIER MINISTRE DU KARABAGH :
SPARTAK TEVOSSIAN .

Traduit du journal « <NOR HARATCH> du 8 février 2011.

En présentant le résultat de 2010, il a fait remarqué que les rentrées budgétaires ont progressées de : 11,4 ° /°.
A la question de savoir si l’Artsakh aura un jour sa propre monnaie, le Ministre nous expliqué qu’avant d’envisager de tels projets, il faudrait tout d’abord que l’Artsakh soit reconnu par la Communauté internationale.
Les journalistes lui ont ensuite demandé :
_« Comment pouvait-il expliquer, qu’il soit ministre depuis si longtemps ? »
(Il est resté à cette fonction sous deux Présidents : les Présidents Arkady Ghoukassian et Bako Sahakian).
Il a répond :
_« Le précédent Président, ainsi que le Président actuel ont du remarquer et apprécier ma manière de travailler, mon approche face à mes obligations, de mon expérience, de ma compétence, et qu’il a été d’accord pour continuer son ministère.
En effet, mis à part, une petite interruption en 1998, il dirige ce ministère depuis 1992.

Dans un journal « Temo » édité en Artsakh, il y a fort longtemps, on parle aussi de ce sujet.
De très riches « Karabaghtsis » vont en tourisme en Egypte. A l’intérieur d’une pyramide ils voient un très vieux sarcophage et ils demandent aux Egyptiens fort étonnés de l’ouvrir, afin de voir la momie qui se trouvait à l’intérieur. Pour cela, les Karabaghtsis donnent autant d’argent que nécessaire. Le sarcophage fut ouvert, la momie se redressa, donnât des signes de vie puis, fini par se lever et s’asseoir. Et, à la grande surprise elle demanda :
_ « D’où venez-vous » ?
_ « Du Karabagh ».
_ « Qu’y a-t-il de nouveau chez vous ? ».
_ « Ce fameux Tévossian Spartak est-il toujours Ministre là bas . . . ? »


J’ai traduit cet article, car il se trouve que je connais très bien le Ministre avec qui j’ai partagé autour des tables copieuses , comme savent le faire les Karabaghtsis, force « Khoravads » force « Guénats » avec du « Touti Ori ».
Je l’ai connu car, en 2002, c’est à lui que j’envoyais les fonds nécessaires pour la construction de l’Ecole Nigoghossian de Chekher, dans la région de Martouni. Et lorsque j’ai entrepris la construction du Gymnase « Monté Melkonian » attenant à l’école, évidemment nous regardions l’état des finances. Et durant les deux années (2007- 2009) qu’ont durés les travaux, qui s’élevaient à 250 000 dollars, car manque de fonds dû à l’augmentation du prix convenu, il n’a eut de cesse que de montrer, un résidu de 50 dollars des travaux de réfection des malfaçons de l’école, et qui d’après moi, ne m’incombaient pas du tout. Ceci montre, son professionnalisme, et d’ailleurs le Président Ghoukassian me disait à l’époque que pas un centime ne pouvait échapper à sa gestion .C’était vrai !
Je termine en pensant à toi, Spartak Djan, en te disant à bientôt au Pays ; l’Artsakh.

Garbis Nigoghossian fevrier 2011
 

 Lettre ouverte avec obligation de Vérité.
Merci à vous tous.

Le Fonds Arménien de France, a depuis onze ans accomplis la noble mission de collecter des sommes pour des réalisations aussi bien dans les villages éloignés d’Arménie que dans l’Artzakh.
La collecte de 2002, était prévue pour la construction d’un hôpital pour les soins d’urgences, et quand le Fonds recommandait aux gens d’apporter leur aide dans les limites de leur possibilité, moi, je revivais les années de guerre chaque année, chaque jour, chaque heure.
. . . J’ai écrit la lettre ouverte:« L’Appel du Sang », destinée aux arméniens disséminés dans le monde.
« On ne sauve la Terre qu’avec du sang », c’est avec cette idée que le peuple arménien est allé vers la lutte de libération de l’Artzakh, il l’a adoptée, et il l’a adoptée avec de lourdes pertes, et dans ces jours criminels, sous le torrent de bombes, le peuple a courageusement lutté, et lutte encore contre l’ennemi.

Les faits historiques prouvent vraiment que si nous luttons ensemble, unissant nos forces, le combat nous conduira à la victoire. Malgré nos nombreuses pertes sévères, nous comptons des victoires, grâce auxquelles nous pourrons encore demeurer fort et indestructible.

A cette époque (en 2002) la communauté arménienne de France, avait l’Artzakh comme pôle d’intérêt, et la collecte était destinée à la construction d’un hôpital.
La question s’est posée : pourquoi un hôpital ?
Et, involontairement j’ai pensé à l’accident de l’hélicoptère « MI 8 ».
Le 19 janvier 2000, l’hélicoptère était envoyé de l’aéroport « Yérépouni », pour Stépanakert, afin de ramener deux soldats mourants à Erevan.
Dans le personnel, il y avait, Boris Khatchadourov, Kourkène Guiragossian, Arthur Hayrabedian, le chirurgien Sergueï Haroutounian, le neurologue Garo Képoyan, l’anesthésiste Dikrane Hovsepian.
A peine envolée le climat a brusquement changé.
Le Commandant de l’hélicoptère, Boris Khatchadourov, qui avait réalisé de nombreux vols dans la région, pressentant le danger, a néanmoins décollé malgré les risques, car il devait sauver la vie de deux jeunes soldats mourants. Or les tourbillons, la tempête, les vents ont fait dévier le vol de l’hélicoptère vers les flans de la montagne « Kertchpèg », où a eut lieu l’accident destructeur.
Les recherches ont durées 24 heures, dans des endroits hostiles. Mais lorsqu’on a trouvé les malheureuses victimes aucun d’eux était en vie. Et, le même jour à Stépanakert, l’un des soldats mourait, car ses blessures étaient graves. C’est bien pour cela qu’ils voulaient le transporter à Erevan : pour le sauver.
Je suis persuadée, qu’afin que cette tragique histoire ne se reproduise plus, il faut avoir un centre de soin d’urgences.

Chaque arménien qui s’est installé sur des rives étrangères, a sans doute connaissance de l’existence de l’Artzakh, ceux qui ne sont jamais allé au Karabagh, se l’imaginent par l’histoire et les faits, quant à ceux qui y sont allé, au moins une fois, surtout ces dernières années, ils ont sans doute vu et ressenti les plaies de la guerre...
Ils ont vu des maisons en ruines, des hôpitaux, des maternelles, des écoles, et les nombreuses tombes de ces victimes, courageuses et indestructibles

Au retour, les gorges serrées, courbée par la douleur, je suis persuadée qu’il s’est produit un grand malheur.
Les larmes retenues sous les paupières, ils allument des cierges à Kantsasar, à Amaras, à Chouchi dans l’Eglise de Khazantchetsots, et ils ont murmuré des prières au-delà des montagnes, pour la lutte de la libération de l’Artzakh.
Comme vous le savez, le combat n’est pas encore terminé, ou il se terminera, ou bien il deviendra « une pomme de discorde » éternelle.

L’illustre poète, Hovannès Chiraz, est mort en appelant (rêvant du ?) le « Massis ». Et nous, nous ne devons pas permettre, que l’Arménien, s’il ferme ses yeux, appelle (rêve) «Ah Kantsasar ».

Le Karabagh est le cœur du peuple arménien. Il faut que l’Azerbaïdjan le sache pour toujours, éternellement. Autant il y aura de guerres, jamais, au grand jamais, il n’y aura de défaite. C’est pour cela que chaque Arménien, suivant sa destinée et, où qu’il se trouve, qu’il s’en souvienne, comme de sa propre mère, et qu’il se souvienne qu’il existe un pays paradisiaque ayant pour nom « ARTSAKH », fier, trônant sur ses montagnes, avec ses sombres forêts, au sein des montagnes, que ce pays lumineux a besoin d’hommes, le choyant, le défendant.

En 2000, on nous annonçait quotidiennement « Un hôpital pour l’Artsakh », et lorsque j’entendais ces mots, tout mon corps frissonnait. Je revivais à chaque moment, l’enthousiasme de ces dix années, mais aussi des années de courage, de sacrifice; des années, des jours et des heures de conflit…

Dans ces pénibles années, je travaillais à la télévision publique d’Arménie, sur le projet « Leraper » (reporter) d’information. Lorsque j’étais la rédactrice responsable du jour, à chaque fois, lorsque je recevais les nouvelles par « Armenpress », et que je lisais les noms des victimes, je ressentais en moi, la douleur de leur famille, j’éprouvais beaucoup de peine pour eux. De jour en jour le cimetière de « Yeraplour » se remplissait des tombes des victimes.

Durant environ quatre années, chaque jour, chaque heure, chaque minute, je ne savais comment rédiger et diffuser le sujet sur ces victimes, ces blessés, afin que la mère qui a envoyé son fils au champ de bataille, n’ait pas une attaque cardiaque.
Et bien non, ça n’est pas arrivé. Elles se sont endurcies, devenues plus coriace. Elles ont compris que la terre ne peut être sauvée qu’au prix du sang, et elles ont défendue nos terres ancestrales au prix du sang . . .

Je suis persuadée qu’avec les forces unies de tous les Arméniens, que les traces du conflit disparaîtrons, que l’Artsakh refleurira, deviendra prospère, qu’on construira des hôpitaux, des écoles, des maternelles et tout ce qui sera nécessaire.

Depuis une dizaine années, le Fonds Arménien de France, accompli cette noble mission consciemment. Cette année ils ont projeté d’ouvrir une école professionnelle à Chouchi. Le représentant du Fonds Arménien de France, Michel Tancrez, est persuadé que la réalisation d’une telle école, permettra en premier lieu, de faire profiter notre pays par la formation de spécialistes, qui participeront, pourquoi pas, à la renaissance du passé historique de Chouchi, qui a été un centre professionnel, et enfin retrouver la gloire d’antan.
On prévoit aussi, les travaux de canalisation d’eau potable pour les villages des régions de Voskeran et de Hadrout. Michel Tancrez, à l’espoir que l’Artsakh obtiendra la reconnaissance
internationale. C est avec cet optimisme qu’il a choisi de demeurer en permanence, dans la République libre et indépendante de l’Artsakh.

Et moi, en tant qu’une des descendantes de la dynastie des « Grands Princes – le Prince Hassan Djalalian » d’Artsakh, j’exprime ma reconnaissance à tous les Arméniens dispersés dans le monde, à ceux, qui chaque année apportent leur participation au Fonds Arménien.

Je ne veux pas citer de noms, car pour moi, chaque don, du plus modeste, en commençant même par un Euro, jusqu’aux millions de « drams », sont au même niveau et mérite l’amour infini et le respect.

Merci à vous, merci à tous ceux qui, bien que demeurant loin de la Patrie, n’oublient leurs racines.
Notre pays, sur le chemin de son indépendance, a vu un séisme destructeur et la lutte de libération de l’Artsakh durant quatre ans.
Sbidag Kumri, Kirovakan, détruits, se sont relevés grâce à vos efforts.
En Artsakh, il n’y a plus de traces des tirs des canons et des « grads ».

Je vous souhaite force et vigueur, et si avez des soucis, que Dieu vous aide et il vous aidera, car vous avez participé à une bonne œuvre, et que la bonté est toujours récompensée par le bonheur.

Avec mes sentiments de reconnaissance,
Angéla Sahakian
Membre de l’Union des Journalistes Internationaux.
Novembre 2010
 

Quelques nouvelles

Les Amis du Karabagh, félicitent le Professeur Garbis Tanièlian d'avoir accepté l'invitation de Mr Garbis Nigoghossian de faire des conférences sur la chimie à l'Université de Stépanakert. Mr Hamlet Krikorian, le Recteur, en présentant le Professeur a précisé que son père, un Karabaghtsi, était officier dans l'armée du tsar avant de s'exiler en France. Il a ensuite rappelé la brillante carrière du Professeur qui depuis l'Université de Strasbourg où il enseignait , a fait de nombreuses conférences dans divers pays d Europe jusqu'au U.S.A, et qu'il est l'auteur de plus de 150 parutions dans son domaine de recherches. Mr Tanièlian en commençant ses cours a rappelé aux étudiants que son intention première était de leur donner l'Éveil à l'Esprit Scientifique. Il a axé ses cours sur la Physico-Chimie prétendant que le Karabagh était le pays où l'on pouvait le mieux parler sur ce sujet car dans ses belles montagnes et ses vertes vallées la lumière et l'air sont favorables dans ce type de recherches.
Les étudiants ont montré leur satisfaction et leur disposition à se parfaire dans leurs connaissances, malgré les difficultés occasionnés par le manque de matériel de projection et malgré tous les efforts déployés par l'interprète.
Ce cycle de cours d'une semaine s'est terminé par un repas sympathique réunissant les membres du corps enseignant et quelques étudiant.
 

A cette occasion , le 12 octobre 2007, le Recteur a remis a Mr Tanièlian le Dipôme de l'Université lui permettant dorénavant de venir enseigner lorsqu'il pourra le faire.


Nous remercions vivement le Professeur Tanièlian et le félicitons pour son diplôme qui d'après lui est celui qui lui tient le plus à coeur.

 

Fondation Armenia de Suisse
11 juillet 2007

Une délégation de la Fondation Armenia de Suisse, présidée par notre ami Mr Vahé Gabrache a inauguré le 6 mai 2007, la restauration de l'ancienne demeure du XVIIe et XVIIIe siècle de princes du Karabagh: les Méliks. Cette demeure prestigieuse sera une Maison d'Hôtes ( Mélikatoun), qui est d'une grande importance lorsque nous savons l'afflux de touristes venant visiter le Karabagh.

Lors de son discours inaugural Mr Vahé Gabrache a aussi rappelé que la fondation a largement participée à la réalisation de la Salle de Sport polyvalente de Chekher.

Les Amis du Karabagh le félicite et remercie la Fondation Armenia pour son soutien.
 

Heureuse initiative.

A la demande de l'Association de Soutien du Karabagh, un groupe de médecins de Stépanakert, emmené par le Dr Karen Baziyan , chirurgien a l'hôpital de la capitale, ont commencé des visites médicales dans les villages éloignés pour apporter les soins aux plus déshérités. Le Dr Baziyan , qui a exercé son métier dans les dures conditions sur les champs de batailles, n'est rien d'autre que le fils de la passionaria de la lutte pour la reconquête des territoires occupés, la célèbre : JANA, colonel dans l'armée et aujoud'hui députée.au Parlement de Stépanakert.

Ils se sont rendu aussi à Chekher où il existe un petit dispensaire qui est vétuste. L'Association, dans ses prochains projets, devra étudier la possibilité sinon d'en construire un neuf, au moins, d'y apporter les réparations et la rénovation.

Cette initiative devra suivre celle de la construction de la
Salle de Sport.
Il est évident que nous ferons parvenir les médicaments nécessaires au fonctionnement du dispensaire.